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vendredi 16 avril 2010

Voyage "virulent" en sous-péfecture bisounours

(De notre envoyée spéciale-anthropologue)

13 avril 2010, 14h, rendez-vous à la Sous-préfecture du Raincy

pour la remise de la carte de séjour étudiant de Mandela.

Après la prise de ticket au guichet pour devenir un numéro, et 2h d’attente, nous sommes reçues par une agente de la Sous-préfecture. Au moment où elle remet la carte d’un an à Mandela (carte datée du 19 mars 2010, soit le lendemain de la manif et le surlendemain de la levée de l’OQTF, drôle de coïncidence !) nous interrogeons sur le pourquoi pas d’une carte résident soit salarié soit vie privée/ vie familiale. Après relecture du dossier en diagonale et de son écran d’ordinateur, elle ne sait que nous répondre et nous renvoie dans une autre « case » pour discuter avec son collègue.

Le non changement de statut est alors de nouveau interrogé avec un Monsieur. N ; pourquoi une carte d’étudiant alors que Mandela n’est plus l’élève de Mendes mais son collègue ? Il reprend le dossier de Mandela et nous en ressort les raisons : une lettre de la présidence de Paris 8 qui demande une carte d’étudiant, ainsi qu’un mail de quelqu'un du cabinet de Besson (ah tiens, il a donc bien reçu et pris en compte notre fax !) qui demande lui aussi le statut d’étudiant. Nous parlons des lettres des Maires de Saint Denis et de l’Ile Saint Denis, et des contrats de travail, mais ils ne semblent pas être présents dans le dossier !

Cette discussion « virulente » soulève, outre le fait que la Préfecture ne prend en compte que les documents qu’elle veut, deux points intéressants :
  • d’une part la présidence de Paris 8 a un certain pouvoir dans les prises de décision de la Préfecture, puisqu’au moment où M. N nous lit la lettre de celle-ci, nous demandons ironiquement ce qu’il en aurait été si elle avait demandé un changement de statut et une carte salariée, notre interlocuteur, nous répond du plus sérieusement, que Mandela l’aurait sûrement eu. Intéressant !
  • D’autre part, l'homme du cabinet de Besson a reçu notre fax et a eu des échanges avec la Préfecture pour prendre la décision de maintenir le statut d’étudiant. (NDLR : Le bon procédé par lequel nous avons responsabilisé la Présidence en lui demandant d'envoyer notre fax a-t-il été traversé, quelque part par un autre procédé modérantiste mais pas forcément bon ?)
Ensuite, alors que nous évoquons les différentes cartes possibles : étudiant, salarié, vie privée/vie familiale, scientifique (= chercheur) et, compétence et talent (carte de 3ans non renouvelable et quasiment impossible à avoir), il nous explique que pour un changement de statut d’étudiant à salarié, il faut, à la fin des études, prendre un rendez-vous avec la Préfecture (possible entre 8h30 et 11h si la secrétaire est là !) et apporter lors de celui-ci son diplôme afin que d’obtenir une APS (Attestation Provisoire de Séjour) de 6 mois, le temps de trouver un emploi avec un contrat et d’avoir alors une carte salarié. Rendez-vous que Mandela a essayé d’avoir à plusieurs reprises pour discuter de son changement de statut, mais dont il est toujours resté sans réponse, hormis celle qui lui a été donnée quand on lui a conseillé de garder son statut d’étudiant (= cristallisation, c'est le terme qu'emploie notre avocate pour désigner les tromperies aux guichets). Nous demandons alors à M. N qu’il nous donne un rendez-vous, mais impossible, il ne peut pas tout faire (nous expliquer les dossiers, prendre des rendez-vous et pourquoi pas « passer la serpillière » !)

A savoir que tout au long de « l’entretien », M. N nous pose sans cesse la question « mais vous la voulez cette carte étudiant ? » Bien sûr qu’on la prend cette carte, mais nous voulons aussi discuter de l’aberrance de celle-ci alors que Mandela est salarié et accessoirement étudiant (comme nous le sommes - ou du moins devrions l’être – tous, tout au long de notre vie, c'est-à-dire apprendre et développer des connaissances et des pratiques, sa seule faute c’est d’être étudiant avec une inscription universitaire). Volonté d’abréger ou de nous manipuler, mais par cette question insistante et incessante, il nous fait comprendre que cette carte est déjà pas mal, que nous n’avons pas à nous plaindre, qu’elle permet un an de séjour sur le territoire français, et qu’il faudra faire une demande de changement de statut l’année prochaine. Finalement, nous répondons, une fois de plus, par oui à la question, Mandela signe et récupère sa carte en échange de 30 euros (ou plutôt 60 euros, puisqu’un timbre avait déjà été donné lors d’un premier rendez-vous en janvier, mais égaré depuis !).

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